Everyone leaves me stranded, forgotten, abandoned, left behind, I can't stay here another night. || Zytïae

Zytïae

Histoire

Lorsque la brume est épaisse et que la nuit est seulement éclairée par les faibles lueurs de la lune, la silhouette de cette dragonne est grande et fine. Personne ne sait alors comment elle est, est-ce un dragon venant d'un des trois clans ? Est-ce une personnalité importante ? Serait-ce une reine ? Une guérisseuse ? Une traqueuse ou bien une guerrière ? Tous sont surpris en apprenant son nom. Du moins ceux appartenant au clan des Sethemba. Qui aurait cru que cette dragonne aurait survécu ? Bien qu'elle soit connu de peu, voici sa véritable histoire...

L’œuf du futur dragon trônait dans un nid de mousse les yeux des deux grands dragons étaient posé sur la relique blanchâtre. Une toux rauque vint interrompre ce moment de bonheur entre les deux parents. Des résonnances sur le sol indiquèrent que l’un de dragons venait de rejoindre celui qui était apparemment malade. Puis un souffle chaud vint réchauffer la fine mais résistante coquille du trésor fragile d’extérieur. Le premier dragon s’écarta, de peur de contaminer le faible dragon qui se trouvait dans le nouvel œuf. Le second s’enroula autour de la future petite afin de le garder au chaud. Au dehors, la neige tombait violement parfois les petits flocons changeant de direction, guidé par le froid mordant.

La petite chose se trouvant entre les parois blanche de sa carapace s’habitua aux souffles des deux parents, l’un des deux, que la petite identifia comme étant sa mère ne s’approchait que très rarement, sa toux s’était aggravé et le futur père s’inquiétait de plus en plus pour la santé de sa compagne. La respiration de la dragonne se faisait de plus en plus difficile tandis que celui de la petite devenait de plus en plus régulier à l’intérieure de l’œuf. C’était souvent que l’un de deux parents s’envolait, laissant l’autre avec le trésor fragile. La future dragonne devenait de plus en plus grande et l’abri qu’était la carapace blanchâtre lui permettant de se former devenait de plus en plus étroite.

C’était un jour plus froid que d’habitude lorsque la flamme de l’âme de la mère de la petite, resté pour garder l’œuf s’éteignit après une ultime toux, bien que la petite ne le sache pas, une larme coula le long de la joue de la mère, elle ne verrait jamais sa fille grandir. Elle poussa un long soupir avant de s’éteindre à jamais. Le futur, père, n’entendant plus la respiration de sa compagne eu d’un coup une peur plus prononcé que les autres qui étaient devenus habituelles pour la future petite. Il poussa un hurlement de désespoir en découvrant le corps encore tiède de la dragonne. Il l’enterra avec difficulté et s’enroula autour de son œuf. Il protégerait la petite chose qui se trouvait à l’intérieur. Elle était plus importante que toutes les richesses du monde.

Le dragon ne bougea pas même pour se nourrir pour rester contre le dernier héritage de sa dragonne. Il ne s’écarta que lorsqu’il sentit la relique blanche bouger contre lui. Une petite fissure ne tarda pas à apparaître, puis un trou apparut puis s’élargi pour enfin laisser tomber un petit corps sombre. Les yeux du grand dragon s’illuminèrent en voyant la petite. Elle était presque entièrement comme sa mère. Seule la forme de sa tête et de ses ailes étaient celles de son père. La couleur de ses écailles et de ses yeux étaient pris de sa défunte mère. La petite était signe de renaissance, de vie. Il l’appela donc Zytïae un nom venant d’une langue étrangère, bien qu’il soit différend de l’original, ce nom vient du mot vie.  

D’un léger coup de museau, le dragon orange pâle aida la petite à se lever et lui montra comment déployer ses belles ailes bleutées. Il lui donna un petit coup de museau sur le haut du crâne et émis un son qui pourrait s’apparenter à un ronronnement. Il l’apporta alors dans son clan, tous les regards des dragons présents se tournèrent vers le grand dragon pâle mais également vers la petite dragonne bleue. Des grognements s’échappèrent des profondeurs des gorges de certains, d’autre se contentèrent de regarder la petite avec dégout. Attiré par les grognements, le roi sorti voir ce qui se passait au sein de son clan.  Il se figea en voyant la petite, voilà donc pourquoi le guerrier c’était tant absenter.

Il grogna à son tour et s’approcha du guerrier. D’un coup d’aile, il écarte ce dernier de la petite pour que celle-ci soit au centre du cercle des guerriers draconiques. Zytïae regardait ces grands dragons en tremblotant légèrement. Néruhour s’approcha de la petite et pris la parole pour s’adresser au guerrier :

« Ose me dire qu’elle est le fruit de l’union de deux de nos membres ? »

Le guerrier en question baissa la tête et la secoua doucement de droite à gauche. Le roi rouge grogna d’avantage et reprit la parole :

« Tu ne seras pas puni, bien que mon verdict va très certainement t’atteindre. » Le grand dragon rouge reprit : « Cette bâtarde est exilée du clan ! Si vous la voyez sur nos terres, ce que je doute, vous êtes en droit de la tuer ! »

Peu à peu, après un nouveau concert de grognement, le cercle se dissipa, laissant seuls, le père et la fille. Cette dernière regarda son père sans comprendre ce qu’il se passait. Le guerrier orangé retint de justesse des larmes en accompagnant sa fille à la sortie. Il l’emmena loin du territoire avant de la laisser seule et de repartir dans l’autre sens. Après un grognement de douleur.

La petite se retrouva seule, elle ne savait à peine marcher, elle tombait tous les trois pas. Est-ce la chance qui lui sourit ? Ou bien est ce que le destin n’attendant plus que sont bannissement ? Elle n’en avait aucune idée, tout ce qu’elle savait c’est qu’elle était là, pour elle. Cette vieille dragonne dorée du nom de Zirka l’a adoptée et c’est occupé d’elle comme si c’était sa propre fille. C’est elle qui lui à tout apprit, en commençant par apprendre à marcher convenablement ainsi que de voler. Puis à chasser et  à se battre. Puis elle apprit à être discrète, à se cacher si besoin et à mentir correctement et de façon naturelle afin de survivre. De mois en mois, d’année en année, le petit dragonneau devint une belle et grande dragonne.

Seulement, un jour où elle était parti chasser et avait laissé la vieille dragonne seule, elle la retrouva morte, son corps était déjà froid lorsqu’elle était arrivée, elle se trouvait proche de la frontière avec les Sethembas. D’affreuses images s’imposèrent à l’esprit de la jeune dragonne bleue. Cette mort donna une nouvelle raison d’en vouloir à ce clan. Elle était certaine que les guerriers de cette tribu avaient assassiné la vieille exilée.

A présent, elle vit seule, par elle-même grâce aux enseignements de Zirka. Elle évite les dragons, à vrai dire, elle les fuit comme la peste.